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Ce 10 mai 2012
Benin
Palais de la Marina : Boni YAYI reçoit l’ancien président allemand Horst Köhler
L’ancien président de la République fédérale d’Allemagne, Son Excellence M. Horst Köhler en visite au Bénin à l’occasion des 20 ans de la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, a été reçu en audience ce mercredi 9 Mai au palais de la Marina. Arrivé à Cotonou dans la soirée du mardi 8 mai, il a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre Pascal Iréné KOUPAKI et le Ministre de la jeunesse, des sports et loisirs Didier Aplogan.
Ce mercredi matin, les Présidents Horst Köhler et Boni YAYI ont eu un entretien élargi aux membres de la délégation allemande et au cabinet du Chef de l’Etat. Les deux hommes d’Etat qui se connaissaient n’ont pas caché leur joie de se retrouver. Ils ont fait le tour d’horizon de l’actualité politique et économique internationale, et ont échangé leur point de vue sur le renforcement de la démocratie en Afrique ainsi que le développement du continent africain. La coopération bilatérale entre le Bénin et la République Fédérale d’Allemagne a été au cœur des échanges. Le Président Boni YAYI a donné à son hôte une excellente vue sur le Bénin, l’Afrique et la politique mondiale .Le Président Horst Köhler a promis plaider auprès des autorités allemandes une fois de retour à Berlin afin que les désidératas du Bénin ainsi que les revendications légitimes de l’Afrique trouvent un écho favorable en Europe. Dans la soirée, le Président Boni YAYI a offert un banquet à son hôte allemand. Au cours du dîner qui a rassemblé des membres du gouvernement et quelques diplomates, le Président Horst Köhler a été élevé à la dignité royale « dah Dagbégnon », une distinction honorifique de coutume traditionnelle au Bénin. L’ex-chef d’Etat allemand prendra part à une réception marquant les 20 ans de la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung. Il visitera le village d’enfants SOS d’Abomey-Calavi ainsi que le campus d’Abomey Calavi où il va s’entretenir avec les étudiants béninois.
E.ABALLO/ Cell-Com PR
Lybie
Libye: Tripoli engage un bras de fer avec les milices des ex-rebelles
Le gouvernement a annoncé qu'il allait faire usage de la force contre des milices d'ex-rebelles "hors-la-loi" et lourdement armées, mettant à dure épreuve ses toutes jeunes institutions de sécurité et de défense.
Les autorités libyennes ont du utiliser la force pour la première fois mardi pour déloger des dizaines d'hommes armés qui avaient pris d'assaut le siège du gouvernement pour réclamer des primes, dont la distribution a été suspendue par le cabinet du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib.
L'opération s'est soldée par un mort et trois blessés parmi les forces de sécurité.
Depuis la "libération" du pays du régime de Mouammar Kadhafi en octobre, le gouvernement fait face quasi-quotidiennement à des revendications sociales et financières des Thowars, ces hommes qui avaient pris les armes pour combattre les forces Kadhafistes.
Jusqu'ici, le gouvernement a tenté d'user de la diplomatie et du dialogue avec les protestataires, tout en finissant souvent par signer des chèques après chaque démonstration de force de ces ex-rebelles lourdement armés.
La scène s'est répétée à plusieurs reprises notamment à Tripoli ou Benghazi (est): des ex-rebelles armés bloquent des routes, assiègent des compagnies ou institutions de l'Etat et défilent avec leurs pick-up équipés de canons anti-aériens et de lance-roquettes pour faire plier le gouvernement.
"Le gouvernement ne cèdera pas au chantage et aux hors-la-loi et ne négociera pas sous la menace des armes", a averti mardi soir le chef du gouvernement, quelques heures après la mort d'un membre de la Haute commission de sécurité, qui dépend du ministère de l'Intérieur.
Le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelal, a promis de la "fermeté dans l'application de la loi".
"Le ministère protègera les bâtiments et institutions de l'Etat par tous les moyens, y compris l'usage de la force si nécessité il y avait", a-t-il dit.
Cette mise en garde s'est traduite immédiatement dans les faits.
Des forces du ministère de l'Intérieur ont lancé mercredi à l'aube une opération pour lever un sit-in d'ex-rebelles armés devant Arabian Gulf Oil Company (AGOCO), la plus importante compagnie pétrolière publique à Benghazi, qui entrave depuis plusieurs jours le travail de la compagnie, selon le porte-parole de la Haute commission de sécurité à Benghazi, Mohamed Gaziri.
Selon l'analyste politique, Mohamed al-Asfar, dans un éventuel bras de fer avec les milices d'ex-rebelles, les autorités auront gain de cause.
"Les institutions de l'Etat sont fortes de leur légitimité, de la loi, et du soutien de la communauté internationale. La police et l'armée sont en train d'être formées et bénéficient du soutien du peuple", a-t-il expliqué.
La présence de ces milices est nécessaire actuellement pour repousser toute tentative d'atteinte à la révolution et au processus démocratique, mais ses dirigeants doivent se placer sous l'autorité de l'Etat.
Les autorités libyennes avaient intégré plusieurs milliers d'ex-rebelles dans les ministères de l'Intérieur et de la Défense mais plusieurs brigades lourdement armées demandent à être intégrées, sans être dissoutes.
Certaines d'entre elles continuent à surveiller les frontières ou assurer la sécurité dans plusieurs régions, mais n'hésitent pas à recourir aux armes pour faire plier les autorités, voire se livrer au racket.
"Elles (les autorités) veulent nous intégrer comme des individus et dissoudre nos brigades organisées et équipées", a déploré Mohamed Faraj al-Fitouri, un ancien commandant rebelle de Benghazi (est).
Beaucoup de milices ont pris goût au pouvoir des armes et refusent de s'en séparer, ce qui a provoqué l'indignation de la population civile qui s'est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer ces "faux-révolutionnaires".
France
Sarkozy, dernières confidences avant le départ
Des regrets, quelques piques et des leçons. Lorsqu'il a pris pour la dernière fois la parole devant l'ensemble de son gouvernement mercredi au Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy s'est livré sans fard, selon ses propos rapportés par plusieurs participants à l'AFP.
Dans la ligne de sa déclaration très républicaine dimanche soir devant ses partisans au palais de la Mutualité, le chef de l'Etat a d'abord souhaité bonne chance à son rival. "Je souhaite à mes successeurs le succès que la France mérite", a-t-il dit, "quand on aime la France, c'est ce qu'il faut dire".
Puis il est revenu sur sa défaite. Sans en analyser les raisons en profondeur mais en ne masquant pas ses regrets d'avoir échoué de si peu (51,6% contre 48,3%) face à son rival socialiste.
"C'est une défaite qui n'handicape pas l'avenir", a estimé M. Sarkozy, "il y a eu une bascule de 600.000 voix seulement, malgré toutes les forces contre nous (...) je suis déçu pour tous ceux qui nous ont soutenus de ne pas leur avoir donné la victoire". "Mme (Marine) Le Pen m'a fait battre beaucoup plus que (François) Bayrou, le choix de Bayrou ça ne compte pas", a-t-il jugé.
Dans la foulée, le chef de l'Etat sortant a réglé quelques comptes, tout en allusions et sans citer de noms, à l'endroit de certains de ses amis politiques dont il a jugé le soutien un peu trop timide à son goût.
"Les électeurs ont été les plus enthousiastes dans cette élection. Ils ont été beaucoup plus engagés que de nombreux professionnels de la politique et certains d'entre nous", a-t-il lâché. "Il ne faut pas céder sur ses convictions mais se méfier de ceux qui en ont si peu".
"Je sais bien que l'ouverture, ça n'a pas plu. Mais il vaut mieux être trahi par des personnes en qui on a eu confiance que de trahir les gens dont on a eu la confiance", a poursuivi le président sortant. Une allusion à certains ex-membres de son gouvernement marqués à gauche qui, comme Fadela Amara ou Martin Hirsch, ont annoncé avoir voté pour François Hollande.
"J'ai été beaucoup trahi. Je ne suis pas le premier mais je ne suis pas le dernier", a-t-il regretté, philosophe.
S'exprimant après son Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy lui a rendu un hommage appuyé et a loué leur entente, qui a pourtant connu quelques accrocs pendant le quinquennat.
"Il n'y a pas eu de couple qui se soit aussi bien entendu dans la Ve République. On était différents. Heureusement qu'on était différents, les deux mêmes ça aurait été insupportable", a-t-il souligné. "Pendant cinq ans on a géré la 5e puissance du monde, il n'y a pas eu de violence".
Enfin, le chef de l'Etat a confirmé sa volonté de s'éloigner de la politique. "Maintenant, une autre période s'ouvre pour moi", a assuré Nicolas Sarkozy. "C'est un changement dans ma vie mais il faut accepter le changement", a-t-il conclu, avant d'ajouter: "le jour où on n'accepte plus le changement, c'est qu'on est vieux. Moi je me sens jeune".
09 mai 2012
Benin
9 mai 2012
Déclenchement de la grève de 48 h de la Fesen/Cstb :Des enseignants boycottent le mouvement de débrayage
Le mouvement de grève de 48 h lancé par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) n’a pas été suivi par les enseignants du primaire et du secondaire. Ils ont en majorité répondu présent à leur poste ce mardi 08 mai 2012. Dans la plupart des écoles et collèges publics, l’ambiance de travail était au rendez-vous. Les élèves et les professeurs étaient au cours.Déclenchement de la grève de 48 h de la Fesen/Cstb :Des enseignants boycottent le mouvement de débrayage
Justifiant cette situation, les directrices des écoles primaire du groupe A et B de Scoa-Gbéto de Cotonou ont fait remarquer qu’il n’y aucune note de service qui les ait informées du mot d’ordre de grève. « On n’a pas eu de motion de grève. On ne sait même pas si la Fesen/Cstb a déclenché un mouvement de débrayage. C’est la raison pour laquelle tous nos enseignants sont à leur poste » ont-elles déclaré. Même situation au Collège d’enseignement général de Gbégamey. Presque tous les élèves étaient en composition. Les enseignants qui n’étaient pas au cours s’attelaient à corriger leurs copies de composition dans la salle des professeurs. Une situation qui montre qu’aucune information liée au mot d’ordre de grève n’a circulé. Approché, le premier responsable de cet établissement scolaire, Pépin Siméon a fait savoir qu’il n’y a aucun syndicat qui soit venu l’informer sur le mot d’ordre de grève de la Fesen/Cstb.
Claude Ahovè
France
François Hollande a participé mardi avec Nicolas Sarkozy aux cérémonies du 8-Mai, une parenthèse républicaine inédite avant de se replonger dans les dossiers internationaux, dont la question cruciale de la croissance en Europe, et la formation de son gouvernement.
Le président sortant, en fonction jusqu'au 15 mai, avait invité son successeur à commémorer avec lui la fin de la Seconde Guerre mondiale à l'Arc de triomphe de l'Etoile, à Paris.
Les deux hommes, qui se sont serré la main au début de la cérémonie, ont déposé une gerbe et rallumé la flamme sur la tombe du Soldat Inconnu, avant d'écouter, côte à côte, la Marseillaise, puis le Chant des partisans.
Nicolas Sarkozy, qui ne s'est pas exprimé, s'est offert à cette occasion l'un de ses derniers bains de foule en tant que président.
Pour François Hollande, il était "utile et précieux pour le pays de savoir qu'il était rassemblé à travers le président encore en exercice et le nouveau", sur "un même enjeu, celui de la patrie retrouvée", après une rude campagne électorale.
La présence des deux adversaires réunis pour l'occasion est inédite. Le 8 mai 1995, Jacques Chirac, au lendemain de sa victoire à la présidentielle, avait participé à la cérémonie aux côtés de François Mitterrand, mais ce dernier ne s'était pas représenté pour un nouveau mandat.
"C'est une image de la démocratie française, de l'alternance réalisée, qui est bonne. C'est mieux qu'en 1981. Reconnaissons-le", a commenté mardi sur RTL Pierre Moscovici, chargé par François Hollande de gérer cette période de transition. Une rencontre était d'ailleurs prévue mardi entre les équipes du vainqueur et du vaincu.
MM. Hollande et Sarkozy se reverront ensuite le 15 mai, sur le perron de l'Elysée, pour la passation de pouvoirs.
Le nouveau président partagera-t-il alors le jugement de son père Georges, 87 ans, qui vient de déclarer, dans une interview à Nice-Matin, que M. Sarkozy faisait "un cadeau empoisonné" à son fils en lui transmettant les clefs de l'Elysée ? En tout cas, le calendrier ne lui laissera pas de répit.
François Hollande annoncera immédiatement le nom de son Premier ministre: Jean-Marc Ayrault est favori, Martine Aubry n'a pas perdu toutes ses chances et Pierre Moscovici fait figure de troisième homme.
Le 16 ou le 17 mai, François Hollande rencontrera à Berlin Angela Merkel, qui l'attend "les bras ouverts" mais de pied ferme.
Car la question de la relance de la croissance en Europe apparaît bien d'ores et déjà comme le dossier international majeur qui va occuper François Hollande les prochaines semaines.
Les deux dirigeants affichent pour l'instant des positions de fermeté, François Hollande plaidant pour une renégociation du traité de discipline budgétaire européen dans le sens de la croissance, ce dont ne veut pas entendre parler Angela Merkel.
Dans un message de félicitations à François Hollande, la chancelière allemande a souligné que la France et l'Allemagne devaient "prendre les décisions nécessaires" pour assurer la "prospérité" de l'Europe et de la zone euro.
Les dirigeants de l'UE se retrouveront le 23 mai à Bruxelles pour une réunion extraordinaire qui marquera le baptême du feu européen du président élu français et consacrée à cette épineuse question de la croissance, a annoncé mardi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Pierre Moscovici s'est déclaré persuadé qu'un "compromis" émergera avec l'Allemagne sur la question de la croissance.
Au-delà du couple franco-allemand, le Japon a interpellé François Hollande sur la maîtrise des déficits. "Nous voulons qu'il fasse ce qui a été décidé jusqu'à présent, et j'aimerais le lui dire si j'en ai l'occasion", a déclaré mardi le ministre japonais des Finances, Jun Azumi.
Autre rendez-vous international: les sommets du G8 et de l'Otan à Chicago, du 18 au 21 mai, précédés d'une rencontre à la Maison Blanche avec Barack Obama. Le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, que François Hollande veut à la fin de l'année, constitue un "dossier difficile", selon l'expression du président américain.
Ces échéances internationales s'ajoutent à la nécessité de former un gouvernement, objet de tous les pronostics.
Michel Sapin est bien placé pour l'Economie, Pierre Moscovici en compétition avec Laurent Fabius pour les Affaires étrangères, Manuel Valls avec François Rebsamen pour l'Intérieur, Christiane Taubira avec Bertrand Delanoë pour la Justice...
C'est dans ce contexte que s'inscrit la rencontre, mardi matin, de François Hollande avec le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel. Pierre-René Lemas, directeur de cabinet de Jean-Pierre Bel, pourrait être nommé en effet secrétaire général de l'Elysée.
Le futur Premier ministre aura pour tâche de conduire la bataille des élections législatives des 10 et 17 juin.
Le PS va affronter une UMP bien décidée à transformer ce scrutin en un troisième tour de la présidentielle, mais il va devoir gérer aussi ses relations avec ceux qui ont soutenu François Hollande au second tour: EELV, qui va réclamer ce mardi sa place au gouvernement, le Front de gauche, avec qui doivent être négociées des candidatures communes là où le FN est menaçant, et enfin, François Bayrou.
L'UMP a en effet annoncé lundi qu'elle présenterait un candidat dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques contre le dirigeant centriste, qui risque ainsi de perdre son siège de député. A moins que le PS ne présente pas de candidat, solution qui "peut tout à fait se concevoir" selon Pierre Moscovici.
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