Bénin
Le Bénin, en forme longue la République du Bénin (en yoruba : Orílẹ̀-èdè Olómìnira ilẹ̀ Benin), est un pays d'Afrique occidentale, qui couvre une superficie de 114 000 km2 et s'étend sur 670 km, du fleuve Niger au nord à la côte atlantique au sud. Le Bénin comptait 8 800 000 habitants en 2009. Le pays fait partie de la CEDEAO. Il a comme voisins le Togo à l'ouest, le Nigeria à l'est et le Niger et le Burkina Faso au nord.
Le Bénin a accédé à l'indépendance complète le 1er août 1960, sous la dénomination de République du Dahomey. Les pouvoirs furent transmis au président Hubert Maga par le ministre d'État français Louis Jacquinot. En 1972, l'officier Mathieu Kérékou prend le pouvoir : il adopte en 1974 le marxisme-léninisme comme idéologie officielle du gouvernement et, en 1975, rebaptise le pays République populaire du Bénin. À la fin des années 1980, de graves difficultés économiques conduisent à la fin du régime : le Bénin entame un processus de transition démocratique et, en 1990, adopte une nouvelle constitution. Le nom de Bénin est conservé, le pays devenant simplement la République du Bénin. Mathieu Kérékou, battu aux élections, abandonne le pouvoir. Il y revient démocratiquement par les urnes en 1996, et ne rétablit pas la dictature ; il gouverne le pays jusqu'en 2006.
Surnommé un temps le « Quartier latin de l'Afrique », le Bénin a comme langue officielle le français et comme monnaie lefranc CFA. Le régime politique du Bénin est de type présidentiel et l'actuel président de la République est Yayi Boni, qui a succédé à Mathieu Kérékou lors des élections du 19 mars 2006.
Depuis la fin de la République populaire du Bénin, le Bénin possède une image très forte de pays démocratique dans toute l'Afrique subsaharienne.
Photos du Bénin
Rue animée de Porte du non-retour Marché de Nord du pays
cotonou à Ouidah Grand-popo
Maisons sur pilotis à Ganvié Écureuil du Bénin
Benin-Marina-Hotel Une ONG bien connue Actuel Président
de la République
Boni YAYI
Climat
Le climat est tropical, chaud et humide dans l'ensemble avec des nuances saisonnières et géographiques qu'imposent l'extension du pays en latitude, le relief et l'alternance des saisons.
Il pleut de 900 à 1300 millimètres d'eau par an, les régions les plus arrosées sont dans l'angle sud-est, de Cotonou à Porto Novo, l'Atacora entre Natitingou et Djougou, les régions de Dassa et de Ndali au nord de Parakou. Les maximums des précipitations sont au sud (climat équatorial), de la mi-mars à la mi-juillet, et plus faiblement en novembre et décembre.
La mousson, océanique et chargée d'humidité, souffle d'avril à novembre, du sud-ouest. L'harmattan continental et sec, souffle dans le sens inverse de la mousson (vient du nord, duSahel), de novembre à mai, apportant une poussière ocre orange.
Le taux d'humidité, toujours important, se situe entre 65 et 95%. La moyenne des températures reste comprise entre 22 et 34 °C, avril et mai étant les mois les plus chauds (juste après que l'Harmattan a soufflé durant 6 mois, avant que la mousson n'apporte ses pluies).
L'organisation sociale ancienne
Les communautés anciennes se structurent sur leurs lignages. Vivant sur des territoires restreints, ces populations n'ont pas besoin d'organisation politique. Quant à leur organisation sociale, elle se base sur le respect des coutumes et des ancêtres morts. L'autorité s'y exerce oralement par le partage de ces traditions. On trouve toujours de telles populations dans le nord-ouest du pays : Berba, Kabyé ou Tanéka.
Lorsque plusieurs lignées se regroupent, elles se structurent en chefferies. Le chef peut être un représentant d'une famille ancienne ou un prêtre. Il s'entoure de dignitaires, chargés chacun d'une activité collective et formant un conseil.
À partir du xve siècle, la structure sociale se complexifie et des royaumes apparaissent. Il s'en est dégagé trois grandes aires culturelles : Bariba au nord, Yoruba et Aja-Ewé au sud.
Colonisation
Dès 1851, la France signa un traité commercial et d'amitié avec le chef de Porto-Novo le roi Toffa Ier, vassal du roi Glélé du Dahomey, qui régna de 1858 à 1889.
Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, fut cédée à la France.
En 1883, le roi de Porto-Novo, souhaitant se protéger des visées expansionnistes du Dahomey, signa un traité de protectorat avec la France.
L'un des rois les plus mythiques du royaume du Dahomey, le très noble roi Béhanzin (ayant pour emblème le requin) attaqua en 1890 les Français à Cotonou, garda 73 jours des otages français, puis assiégea d'autres villages porto-noviens protégés des Français. Il déclara même aux Français de le laisser tranquille, défiant fièrement : « Si vous voulez la guerre, je suis prêt ».
Béhanzin se rendit de son propre chef pour arreter le massacre de son peuple et fut capturé en janvier 1894 puis déporté en Martinique. Les établissements français furent regroupés au sein de la colonie du Dahomey. Dans le Nord, le royaume bariba de Nikki, qui avait atteint son apogée au xviiie siècle avant de se heurter à l'expansionnisme du royaume nigérian d'Ilorin, opposa une vive résistance à la colonisation française.
En 1899, le Dahomey intégra l'Afrique occidentale française (AOF) au sein de l'Empire colonial français. Les frontières furent établies d'un commun accord avec le Royaume-Uni (fixé alors au Nigeria) et avec l'Allemagne (présente alors au Togo).
Après la Première Guerre mondiale, la scolarisation prend beaucoup d'importance, notamment grâce aux missions religieuses, et se développe surtout dans le sud qui deviendra un des principaux foyers politiques et intellectuels de l'AOF.
C'est à cette époque que furent fondés de nombreux partis politiques, tandis que se développait une presse d'opposition au système colonial. Rallié à la France libre durant la Seconde Guerre mondiale, le Dahomey devint un État autonome au sein de la Communauté française en 1958. Le pays accéda à l'indépendance le 1er août 1960 et entra, le mois suivant, aux Nations unies, sous le nom de République du Dahomey.
L'indépendance
Depuis l'indépendance, le Bénin a connu une histoire politique mouvementée. Les douze premières années furent marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputèrent le pouvoir.
En 1963, le nord du pays veut sa revanche, tandis que les élites et la nouvelle bourgeoisie semblent peu préoccupées par les nombreux défis du sous-développement. C'est à cette période qu'un certain colonel Christophe Soglo (l'oncle de Nicéphore Soglo) arrive sur la scène politique du pays, en forçant Hubert Maga, premier président de la République du Dahomey indépendant, à démissionner.
En six ans, on enregistra quatre coups d'État et régimes militaires, venant abréger d'éphémères périodes civiles qui voient se succéderSourou Migan Apithy, Justin Ahomadegbé et Emile Derlin Zinsou au pouvoir.
En 1970, un Conseil présidentiel constitué de trois membres, Maga, Apithy et Ahomadegbé (une présidence tournante à trois) prend le pouvoir et suspend la Constitution. La ronde des présidents n'a pu se faire. En effet, seul Maga a pu passer les deux ans retenus à la tête du Dahomey. À peine Ahomadegbé a-t-il entamé son tour de direction en 1972 que l'armée, sous la direction du capitaine Mathieu Kérékou, décide de reprendre en main le gouvernement, destitue le Conseil présidentiel, et Mathieu Kérékou devient le nouveau chef de l'État dahoméen. Il est rapidement nommé commandant. Mais les militaires se trouvent désemparés, sans programme et sans idées. Leur pouvoir est vide et c'est dans ce vide que vont s'engouffrer les idées des jeunes militaires et des étudiants qui ont vécu en France la période de mai 68.
La République populaire du Bénin (1974-1990)
En novembre 1974, Mathieu Kérékou impose le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de l'État. En 1975, pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey est symboliquement abandonné pour celui de Bénin, du nom du royaume qui s'était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Le pays prend le nom officiel de République populaire du Bénin.
De vastes programmes de développement économique et social sont mis en place, mais les résultats sont mitigés. Élu président par l'Assemblée nationale révolutionnaire en 1980, réélu en 1984, Mathieu Kérékou échappe à trois tentatives de coup d'État en 1988.
Dans les années 1980, la situation économique du Bénin est de plus en plus critique. En 1987, les plans du FMI imposent des mesures économiques draconiennes : prélèvements supplémentaires de 10 % sur les salaires, gel des embauches, mises à la retraite d'office. En 1989, un nouvel accord avec le FMI sur un programme d'ajustements des structures économiques déclenche une grève massive des étudiants et des fonctionnaires. Le Bénin entame une transition démocratique conjointement avec le processus de réformes économiques.
Un gouvernement de transition, mis en place en 1990, ouvre la voie au retour de la démocratie et du multipartisme. Le Premier ministre, Nicéphore Soglo, bat Mathieu Kérékou à l'élection présidentielle de mars 1991.
Les années du renouveau
Nicéphore Soglo rétablit le vaudou pour se concilier les pouvoirs traditionnels et fait du 10 janvier de chaque année la Journée nationale du vaudou. Cependant les ajustements structurels et la compression des dépenses publiques recommandées par le FMI viennent raviver le mécontentement général de la population. De plus, les trafics clandestins traditionnels s'épanouissent au grand jour (whisky, essence, ciment, voitures…)
Après avoir perdu sa majorité au sein de l'Assemblée législative, le président Nicéphore Soglo, accusé de népotisme par ses adversaires, est battu par Mathieu Kérékou à la présidentielle du 17 mars 1996. C'est un choc pour Nicéphore Soglo qui après avoir crié au complot, envoie ses félicitations à Mathieu Kérékou et s'en va méditer plus de quatre mois, hors d'Afrique, les raisons de ses erreurs fatales.
Démocratiquement, Mathieu Kérékou est de retour sur la scène politique béninoise, après avoir dirigé le pays pendant dix-sept années (de 1972 à 1990) dans le fiasco politique et économique de la désormais ancienne République populaire du Bénin.
Les élections législatives de mars 1999 donnent de justesse la victoire à la Renaissance du Bénin (RB), le mouvement de l'opposition dirigé par Rosine Soglo, épouse de l'ancien président Nicéphore Soglo. Ces élections marquent l'échec du Mouvement Africain pour la Démocratie Et le Progrès (MADEP), le Parti d'un des proches du Président Kérékou, l'homme d'affaires Séfou Fagbohoun.
Cependant, en mars 2001, Mathieu Kérékou est réélu président de la République avec 84,06 % des voix. Arrivé en tête au premier tour, face à son prédécesseur Nicéphore Soglo, il sera confronté au désistement de ce dernier ainsi qu'à celui d'Adrien Houngbédji arrivé en troisième position. Ces deux candidats démissionnaires ont qualifié le scrutin de « mascarade ».
Terni par des soupçons de fraudes électorales et âgé de soixante-sept ans, Mathieu Kérékou entame donc un second mandat consécutif dans des conditions économiques fragiles.
L'espoir Boni Yayi
Depuis 2001, le Bénin est plongé dans de graves difficultés économiques, en raison de la situation difficile du Port autonome de Cotonou, du choc pétrolier, de la crise du secteur du coton, de la contrebande très étendue, des effectifs pléthoriques de l'administration ou encore des sérieux problèmes d'approvisionnement en électricité créés par les sécheresses. Le Bénin est dans une période économique difficile que seule l'agriculture, très diversifiée parvient à maintenir compétitif face à ses voisins.
C'est ainsi que lors des élections de mars 2006, les Béninois ont décidé d'exprimer leur « ras-le bol » et que le novice en politique, l'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le docteur Boni Yayi succède à la surprise générale à Adrien Houngbédji avec 75 % des suffrages (notons un taux de participation fort de 76 %).
Mathieu Kérékou qui a refusé de changer la Constitution n'a pas pu se représenter. Il n'en était pas moins opposé à Boni Yayi, trop novice à son goût.
En effet, à quelques jours des résultats l'ancien président, surnommé le caméléon, a plongé le pays dans le doute, en affirmant publiquement que lors du déroulement de l'élection : il y avait eu des dysfonctionnements dans l'organisation, avec des problèmes de listes électorales et de cartes d'électeur.
Malgré cela, la coordination des observateurs internationaux indépendants s'est félicitée au cours d'une conférence de presse à Cotonou, du déroulement du second tour de l'élection présidentielle au Bénin, jugeant qu'il avait été de « très bonne tenue ».
Politique et administration
Le 6 avril 2006, le nouveau président de la République du Bénin, le docteur Boni Yayi, 54 ans, est officiellement installé dans ses fonctions à Porto-Novo.
Le nouveau président qui prône une « République coopérative et solidaire », a énuméré les quatre priorités de son mandat que sont les ressources humaines, une gouvernance concertée, le développement de l'esprit d'entreprise, la construction de nouvelles infrastructures.
L'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est élu président de la République à l'issue du deuxième tour de scrutin le 5 mars 2006, rassemblant 74,51% des suffrages, contre 25,49 % pour Me Adrien Houngbédji, qui a présenté ses félicitations au nouvel élu.
Candidat indépendant, Boni Yayi a su rallier les ténors de la politique béninoise que sont Albert Tévoédjrè, Émile Derlin Zinsou et une vingtaine de députés à l'Assemblée nationale, avant de bénéficier des consignes de vote de presque tous ses concurrents du premier tour, à l'issue duquel il totalisait un peu plus de 35 %, contre 24 % pour son poursuivant Me Adrien Houngbédji.
Apparemment, les consignes de vote ont été suivies. Toutefois, certains observateurs estiment qu'avec ou sans consignes, le « candidat du changement » serait passé. Aux yeux des électeurs et plus particulièrement des jeunes et des milieux d'affaires, Boni Yayi (économiste) incarne l'espoir d'une reprise économique, l'amoindrissement du chômage, la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance.
Le successeur de Mathieu Kérékou a promis un taux de croissance à deux chiffres (environ 5 % actuellement) et le positionnement du Bénin en tête des producteurs du coton ouest-africains à partir de la campagne agricole 2006-2007.
Quoique entouré de toute la classe politique, Boni Yayi se refuse de faire de la politique politicienne. « Nous sommes venus pour produire de la richesse », dit-il, refusant de constituer un « gouvernement de remerciement ». Cependant, des sources bien informées indiquent qu'il a demandé aux partis politiques de lui proposer des cadres pour la formation du gouvernement.
Les élections législatives du 31 mars 2007 donnent la majorité à la Force Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Économie
Le Bénin est un pays au sous-sol pauvre, qui vit essentiellement de son port et de son agriculture. Porte stratégique, le Bénin permet l'accès à un marché de 200 millions de consommateurs, majoritairement anglophones et francophones.
Ouvert sur le Golfe de Guinée, par le Port Autonome de Cotonou, le Bénin est la porte maritime de trois pays enclavés de l’Hinterland : le Niger, leBurkina Faso et le Mali.
Le Bénin est également un pays producteur de coton, activité ayant connu de très grosses difficultés ces dernières années, mais aussi de maïs, de manioc, de sorgho, d'huile de palme et de millet.
Le Bénin dispose également d'atouts touristiques, géographiques et culturels, non négligeables quoiqu'encore peu développés : plages et villages lacustres au sud, parcs animaliers au nord, haut-lieu de l'esclavage et berceau du vaudou.
95 % de l'économie béninoise est informelle et les recettes fiscales de l'État sont donc maigres malgré une fiscalité très lourde pour les entreprises formelles de la place.
Le Bénin est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
Le positionnement géographique du Bénin et ses dynamiques territoriales actuelles (économiques,politiques, culturelles, démographiques) en font le pays en Afrique de l'ouest qui dispose du plus grand potentiel économique et politique pour les 50 ans à venir (sous réserve de sécurisation du foncier, du développement d'infrastructures de transports routiers, ferroviaires et maritimes et de consolidation de la démocratie).
- Une proximité culturelle linguistique (yoruba et langues dérivées) et géographique immédiate avec le Nigeria (pays anglophone et le plus peuplé d'Afrique).
- Une stabilité politique.
- Un lieu de passage obligé entre ses voisins de l'Ouest (Togo, Ghana, Côte d'ivoire, Guinée, Sénégal) et les autres pays de l'Afrique sub-sahérienne ayant une façade sur la mer via le Nigeria et inversement.
- Une façade sur l'océan atlantique qui en fait un lieu de transit avec plusieurs villes "Entrepôts" pour desservir les pays de l'Hinterland (Burkina Faso, Niger,...).
- Une alphabétisation soutenue, un vivier de compétences et un dynamisme de l'enseignement supérieur.
- Une diaspora (Nigeria, Gabon, Côte d'ivoire, Sénégal, Canada, États-Unis, Russie, Chine, France) de plus en plus active dans le retour et les transferts de compétences.
Pays membres de la CEBEAO
Démographie
L'indépendance des années soixante et les meilleures conditions de vie qui s'ensuivirent ont permis à la population d'augmenter.
Le Bénin compte pas moins de quarante ethnies différentes, la plus grande étant les Fons qui représentent en 2006 environ 1,435,000 habitants de la population béninoise2. Parmi les autres ethnies, il y a les Adjas, Yorubas, Sombas, les Baribas2 (Baatonums).
Le Bénin a abrité près de 8 400 réfugiés et demandeurs d’asile en 2007 dont environ 6 400 provenaient du Togo, et les autres de la République Démocratique du Congo, de la République du Congo, du Tchad, du Nigeria, et du Rwanda3.
Ce pays a reçu des notes parfaites lors de son évaluation par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants (USCRI)) basés sur des critères tirés de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
La part de la population urbaine était en 2008 de 41%.
Langues
La langue officielle du Bénin est le français. Il est parlé essentiellement en ville. Le prestige de cette langue comme langue officielle, langue des médias et langue de communication entre les différentes ethnies pousse à son apprentissage notamment en milieu urbain. Le français est la seule langue dans l'enseignement primaire.
Une variété de français dénommée français d'Afrique s'est développée dans les rues et marchés de Cotonou. Il s'agit d'un parler presque argotique4.
Parmi les langues autochtones, la plupart des ethnies ont leur propre langue. Les langues fon, yoruba et goun sont les plus parlées au sud avec l'Aja, le Mina, le tori tandis que lebariba, le dendi, le Ditammari, le Kotokoli et BOO le sont plus au Nord.
Le Bénin est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
La région du Bénin de Gi-Mono est membre de l'Association internationale des régions francophones.5
Les villes de Abomey, Cotonou, Nikki, Parakou, Bohicon, Cové, Lokossa, Ouidah, Porto-Novo, Zogbodomey de même que l'Association des Communes de l'Atlantique et du Littoral-ACAL, l'Association des Communes du Mono et du Couffo, l'Association Nationale des Communes du Bénin-ANCB, l'Union des Communes du Zou ainsi que le Groupement Intercommunal du Mono font partie de l'Association internationale des maires francophones
Religions
Les religions animistes africaines prédominent. On ne peut parler du Bénin sans évoquer la part du vaudou dans la société béninoise. Cependant une part significative de la population est chrétienne (catholique et protestante) et musulmane. Dans le christianisme il faut noter le taux des evangéliques qui ne cesse d'augmenter. Mais en réalité presque tout le pays pratique le vaudou. Dans les pourcentages évoqués, il faut noter que les gens pratiquent toujours le vaudou à côté du christianisme ou de l'islam. Si certains l'évoquent librement d'autres par contre le font de façon voilée. Le colonisateur ayant diabolisé le vaudou
Part | Religion |
---|---|
42.8% | Christianisme |
24.4% | Islam |
17.3%% | Animisme - Vaudou |
6% | Autres |
Autel vaudou à Abomey
Éducation
Au Bénin, l'éducation est considérée comme une priorité nationale pour le développement économique et la réduction de la pauvreté. En octobre 2006, le gouvernement a proclamé la gratuité de l'accès à l'enseignement maternel et primaire. Le Bénin alloue environ 19% de son budget global au secteur de l'éducation.
L’effort porté sur la scolarisation et les formations techniques et professionnelles permet au Bénin de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée avec un coût de travail compétitif.
En effet près de 8000 diplômés de l’Enseignement Technique et Professionnel et près d’un millier de Cadres de l’Enseignement Supérieur sortent chaque année du système éducatif. Les domaines de formation les plus répandus sont :
- Sciences et Techniques Industrielles.
- Sciences et Techniques Agricoles.
- Sciences de la Santé.
- Sciences Biologiques et Sociales.
- Sciences et Techniques Administratives et de Gestion.
- Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
En dépit de la compétence et des qualités professionnelles de la main d'œuvre au Bénin, sa rémunération demeure encore relativement faible.
Médias
Il y a au Bénin une grande liberté de presse. La constitution de 1990 garantit et protège la liberté d’expression, y compris la liberté de la presse, dans ses articles 23 et 24. L'article 23 affirme que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion et d’expression dans le respect de l’ordre public établi par la loi et les règlements ». L’article 24 dispose que « la liberté de la presse est reconnue et garantie par l’État. Elle est protégée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) dans les conditions fixées par une loi organique ».
Aussi, à cause de cela, existe-t-il un « boom » des médias, dans un des plus pauvres pays du monde. Dans la capitale économique, Cotonou avec son million d'habitants, environ quarante journaux quotidiens sont publiés, peut-être le record dans le monde - bien qu'il y ait plus de 50 % d'analphabètes. Les huit millions d'habitants du Bénin peuvent suivre l'ORTB de l'État et plus de 70 radios privées et quatre télévisions privées.
La plupart des plus de 1 000 journalistes ont seulement une formation sur le tas. Pendant la dictature, deux tiers des journalistes étaient formés par l'État. Les médias nouveaux sont économiquement faibles et à cause de cela sensibles à la corruption - seulement cinq environ sont rentables. Ils reçoivent un tout petit budget de l'État et très peu d'annonceurs. Aussi, les journalistes sont souvent des étudiants en quête de travail, le taux de chômage étant élevé.
Selon Reporters sans frontières, en 2009, le Bénin est à la 72e place du classement mondial sur la liberté de la presse, sur 175 pays.
Technologies de l'information et de la communication
La concession de Guichet Unique Electronique, exprimée en 2010 sous la tutelle du Ministère Délégué auprès du Président de la République Chargé de l’Économie Maritime, des Transports Maritimes et Infrastructures Portuaires, a été accordée pour dix ans au Groupement Bureau Veritas BIVAC / SOGET via l’implantation de la société de droit béninois d’économie mixte SEGUB. Cette plateforme communautaire unique, dématérialisée et interactive, est entièrement dédiée à la facilitation du commerce, et a pour particularité de proposer un service de « sécurisation des recettes » des acteurs portuaires majeurs du Bénin, publics et parapublics.
Sport
Plusieurs disciplines sportives sont pratiqués au Bénin telles le football, le basket, l'athlétisme, le judo, l'arc, la natation, le handball, le badminton et bien d'autres. Chaque discipline dispose d'une fédération nationale, sous-régionale et internationale. Depuis la saison 2009-2010 le football est devenu professionnel. En athlétisme, le Bénin organise les championnats d'Afrique seniors d'athlétisme à Porto-Novo.
Littérature
Le français est arrivé au Dahomey à la fin du siècle dernier (le Bénin s'est appelé Dahomey jusqu'en 1975) mais, comme en témoignent les mémoires du Père Bouche intitulées Sept ans en Afrique occidentale : la Côte des esclaves et le Dahomey (1885), une riche culture littéraire fondée sur l'oralité existait déjà là où le français allait tenter de s'imposer. En ce qui concerne l'écriture, l'auteur et critique littéraire Adrien Huannou relève que la création du journal L'Echo du Dahomey en 1905 a précédé la publication d'ouvrages à proprement parler littéraires. Le premier roman publié par un Béninois date de 1929. Il s'agit de L'Esclave de Felix Couchoro. Dix ans plus tard, c'est au tour de Paul Hazoumé de publier un roman historique intitulé Doguicimi. Comme la majorité des auteurs béninois de leur génération, Couchoro et Hazoumé ne mettent guère en cause les "bienfaits" de l'occupation française. Il faudra attendre les années d'après-guerre pour qu'une écriture de plus en plus critique et hostile à l'entreprise coloniale de la France se développe et aboutisse à L'Afrique révoltée d'Albert Tévoédjrè (1958). Les années 1960 sont marquées par une critique de la société et une dénonciation du néocolonialisme. Parmi les auteurs les plus connus de cette époque, mentionnons Olympe Bhêly-Quenum et Jean Pliya dont le théâtre a remporté un vif succès. À la suite du coup d'état de 1972 la littérature s'engage pour ou contre la révolution et Jérôme Carlos, qui deviendra un des grands auteurs de sa génération, arrive sur la scène littéraire. Les années 1980 sont marquées par un élargissement des thèmes abordés auparavant et par le succès d'un certain nombre de nouveaux venus tels que Moudjib Djinadou, Edgar Okiki Zinsou, Dominique Titus, Albet Gandonou et plus récemment encore (2005) Arnold Sénou, (voir Le Bénin littéraire)Amour Gbovi, Habib Dakpogan (voir Lire cinq poètes béninois de Barnabé Daté) La littérature féminine remonte aux années 1980 avec la parution de l'autobiographie de Gisèle Hountondji, la poésie de Colette Sénami Agossou Houeto et, dans la mesure où elle est d'origine béninoise par son père, les romans de Flore Hazoumé. Depuis lors, plusieurs femmes ont publié de nouveaux ouvrages au nombre desquels on relèvera ceux d'Adélaïde Fassinou et ceux de la directrice des Editions Ruisseaux d'Afrique, Béatrice Lalinon Gbado, qui écrit pour les enfants. À noter aussi les œuvres de la Sénégalaise Ken Bugul qui s'est installée au Bénin.
Quelques livres de référence:
- "Littérature béninoise". Notre Librairie no 124. (1995).
- Huannou, Adrien. "Approche générale et historique de la littérature béninoise". Notre Librairie no 124. (1995), pp. 10-21.
- Rouch, Alain et Gérard Clavreuil. "Bénin" in Littératures nationales d'écriture française: Histoire et anthologie. Paris: Bordas, 1986, pp. 9-26.
Sculpture
La sculpture a une place importante dans la société béninoise traditionnelle, et les artistes de la cours royale d'Abomey notamment ont un rang spécial de gardiens de la mémoire. La sculpture des masques du Bénin est l'une des plus riche d'Afrique.
Musique
La musique béninoise est moins connue à l'étranger que d'autres musiques africaines, cependant quelques-uns de ses artistes sont de grandes stars internationales comme Angélique Kidjo, Wally Badarou, Jesse Franklin(William Gomez) , ou encore le regretté Gnonnas Pedro. Même s'il y a des rythmes et des courants musicaux propres au pays (Tchinck, Soyoyo, Zekede, etc ...), il est vrai qu'à l'international ils ne sont pas très repris. N'oublions cependant pas que de grands courants musicaux comme différents types de Salsa par exemple prennent leurs racines dans les rythmes animistes et de cérémonies Vodoun et Orishas du Bénin. Ces rythmes sont donc encore très présents aux Antilles (Cuba, Haïti, Puerto Rico, Jamaïque) et en Amérique du Sud (Brésil...). Il faut également noter que le mouvement hip hop est assez présent aussi au Bénin depuis quelques années auprès de la jeunesse : le mélange francophone, anglophone et traditionnel donne d'ailleurs des styles assez remarquables.
- Les intemporels : Angélique Kidjo, Gnonnas Pedro,Jesse Franklin(William Gomez),Fannick Marie Verger, le "Tout Puissant" Orchestre Poly-Rythmo, Tohon Stan, Sagbohan Danialou, Janvier Dénagan HonfoG. G. Vikey...
- La génération de la Dance Funk Decade : Jesse Franklin(William Gomez), avec une expérience entièrement reconnue sur toutes les ondes radios européennes, américaines, australiennes et Japonaises(sur des labels "majors" comme Carrère, DiscAZ, Ricordi, arista, Geffen, BMG, A&M records.
- Les populaires : Vivi Internationale, Isbath Madou, Sophie Edia, El Rego, Jean Adagbenon, Gangbé Brass Band, Robinson Sipa, Nel Oliver, Bless Antonio, Affo Love, Richard Flash, Ricos Campos, Ras Bawa, Alèkpéhanhou, Gbézé...
- Les éclectiques: John Arcadius, Lionel Loueke, Wally Badarou, Mina Agossi
- Le mouvement Hip Hop - RNB : Zeynab, Nila, Secteur Trema, Dibi Dobo, Pépé Oleka, Kuamy Mensah, Afafa, Rabbi Slo, Petit Miguelito, Diamant Noir, Cotonou City Crew, Ardiess, H2O, Dhalai-k, Kaysee Montejàno, LKS-Clan, Esprit Neg, Nasty Nesta, Blaaz, BMG Yari, Duce, Moona, Riss cool, Sakpata Boys...
- Les tradi-modernes : Alle'sTones...
Le zouk : Richard flash ,martin hod
Fêtes et jours fériés
Date | Nom | Célébration | Indication |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Civile | Premier jour de l'année du calendrier grégorien |
10 janvier | Fête du vodoun | Traditionnelle | Célébration des religions traditionnelles |
Date variable 9 avril en 2012 1er avril en 2013 | Lundi de Pâques | Chrétienne | Résurrection de Jésus ; le lendemain du 1er dimanche qui suit la 1re pleine lune du printemps |
1er mai | Fête du Travail | Civile | Journée internationale des travailleurs |
Date variable 17 mai en 2012 9 mai en 2013 | Ascension | Chrétienne | Montée de Jésus au Ciel ; 40 jours après Pâques |
Date variable 28 mai en 2012 20 mai en 2013 | Lundi de Pentecôte | Chrétienne | Descente de l'Esprit Saint sur les Apôtres ; 50 jours après Pâques |
1er août | Fête Nationale | Civile | Journée de l'Indépendance |
15 août | Assomption | Chrétienne | Montée de la Mère de Jésus au Ciel |
1er novembre | Toussaint | Chrétienne | Célébration de tous les saints |
25 décembre | Noël | Chrétienne | Naissance de Jésus |
Date variable estimée* 26 février en 2010 | Maouloud | Musulmane | Anniversaire de Mahomet ; le 12 du mois de Rabia al Awal |
Date variable estimée* 21 septembre en 2009 10 septembre en 2010 | Ramadan | Musulmane | Fête de la rupture du jeûne ; le 1er du mois de Shawwal |
Date variable estimée * 27 novembre en 2009 16 novembre en 2010 | Tabaski | Musulmane | Sacrifice d'Ismaël ; le 10 du mois de Dhou al Hijja |
(*) Date variable estimée : les célébration islamiques sont déterminées en fonction de l'état de la lune et fixées peu avant
Santé
Espérance de vie des hommes : 57,83 ans (en 2009)
- Espérance de vie des femmes : 60,23 ans (en 2009)
- Taux de croissance de la population : 2,977% (en 2009)
- Taux de natalité : 39,8 pour mille habitants (en 2008)
- Taux de mortalité : 9,69 pour mille habitants (en 2008)
- Taux de mortalité infantile : 66,2 pour milles naissances (en 2008)
- Taux de fécondité : 5,49 enfants/femme (en 2009)
Divers
Population : 8 791 832 habitants (en 2009). 0-14 ans : 45,2%; 15-64 ans: 52,1%; + 65 ans: 2,6%
- Frontières terrestres : 1 989 km (Nigeria 773 km; Togo 644 km; Burkina Faso 306 km; Niger 266 km)
- Littoral : 121 km
- Extrémités d'altitude : 0 m > + 658 m
- Taux de migration : 0% (en 2008)
- Taux d'alphabétisation : 34,7% (en 2002). Homme : 47,9%; Femme : 23,3%
- Indépendance : 1er août 1960 (ancienne colonie française)
- Lignes de téléphone : 158 253 (en 2008)
- Téléphones portables : 3,490 million (en 2008)
- Stations de radio : une en AM, 34 FM (en 2007)
- Chaînes de télévision : 6 (en 2006)
- Utilisateurs d'Internet : 150 000 (en 2007)
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : un seul (en 2000)
- Routes : 16 000 km (dont 1 400 km goudronnés) (en 2006)
- Voies ferrées : 758 km (en 2005)
- Voies navigables : 150 km (en 2005)
- Nombre d'aéroports : 5 (dont 1 avec des pistes goudronnées)
- Nombre de departements : 12
Codes
Le Bénin a pour codes :
- BEN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- BEN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- BEN, selon la liste des codes pays du CIO,
- BJ, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- .bj, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- BN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- DB, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- RB, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques, - à ma connaissance, les plaques portent RB que retenir???
- TY, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire