Et pour y aller, il faut avoir cheminé, régulièrement - à moins d'une dérogation-, pendant trois ans au moins dans un groupe, appelé le groupe de l'aspiranat.
C'est au creuset de ce groupe que l'aspirant est accompagné. On l'aide à discerner.
Si, on suppose qu'il a les aptitudes requises, on le présente à un test d'entrée, selon son niveau d'études.
Au séminaire d'Adjatokpa pour le premier cycle. Au moyen séminaire de Parakou en vue du BAC.
A un autre niveau, le séminaire reçoit ceux qui ont un niveau, au moins BAC.
A ce point, le séminaire, sans sous estimer les nouveaux candidats au sacerdoce, exige un niveau assez élevé. Car c'est parti pour, au moins, 8 ans après le BAC.
C'est ici que certains échouent au test,malgré la qualification hors du séminaire.
Et pour cause?
Le diplôme dont ce dernier est porteur ne reflète pas toujours son réel niveau intellectuel.
Du coup, le séminaire tamise.
Voilà pourquoi, parfois, après le BAC, on suggère à des candidats d'avoir, au moins, la licence.
Car rien ne garantit qu'il sortirait prêtre. A tout moment, on peut le réorienter, pour plusieurs raisons, dont l'insuffisance intellectuelle.
Alors, pourquoi tant d'exigences?
C'est parce que, pour être prêtre, il faut avoir un certain bagage intellectuel. Ce qui tient compte de ta formation antérieure.
Et vu que, c'est une charge lourde et difficile, l'étoffe humaine est exigée aussi, avec l'équilibre nécessaire.
Le séminaire apprecie donc sur la base d'une triple grille, humaine, spirituelle et intellectuelle.
Dans cette perspective, il peut y avoir des vocations dites tardives.
Ainsi des médecins, des ingénieurs, des juristes, des hommes de lettres, des fonctionnaires... entrent au séminaire, à l'âge plus avancé.
Mais alors, ils n'ont pas encore contracté le mariage et n'ont pas d'enfants.
Autrement, c'est un empêchement dirimant l'ordination qui est un sacrement.
Au grand séminaire, les études portent sur les cycles en philosophie et en théologie.
Car ce sont des études orientées.
Le prêtre peut rejoindre des universités pontificales pour se spécialiser plus tard.
Cependant, on exige de lui, du candidat, la capacité à conduire les âmes à Dieu et Dieu aux âmes.
D'où cette science expérimentale de L'Homme, qu'il apprend à découvrir au long du cheminement au séminaire à travers la rigueur de la formation, et l'amour pour Dieu.
Père Serge AINADOU !
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